mercredi 8 octobre 2008

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Ce soir, Emilie est invitée à manger chez Frédo et Zoë. Elle n'a pas tellement envie d'y aller mais ça fait déjà trois fois qu'elle décline l'invitation, cette fois elle ne peut vraiment pas y couper. Ils ont invité quelques autres personnes dans l'espoir de créer des affinités. C'est le genre de gens qui ne supporte pas d'avoir un ami célibataire et qui fait tout pour y remédier, quel que soit l'opinion de l'ami en question. Mais tant qu'à y aller, autant leur faire plaisir jusqu'au bout. Elle choisit donc soigneusement dans sa garde robe une belle robe rouge qui met sa taille en valeur, prend une interminable douche, puis se maquille et se parfume, légèrement mais avec soin. Un collier discret, une bague fine assortie, ses longues boucles noires délicatement relevées en veillant à laisser quelques mèches tomber sur ses épaules nue, et le tour est joué, c'est l'heure d'y aller. C'est Zoë qui lui ouvre. Elle est enchantée de voir son amie apprêtée de manière si élégante. "Waou ! tu es magniique ! Ca va leur couper le souffle ! -Comment ça ?! Ne me dis pas que vous avez invité que des garçons célibataires ! Je t'ai dis cent fois ce que je pensais de vos arrangements... -Non, non, rassures-toi, clémentine est là, et Vincent aussi. Tu te souviens ? C'est le type du boulot dont je t'ai parlé. sa copine n'a pas pu venir ce soir, elle est à Bruxelles pour la semaine. Viens, je vais te présenter !" Dans le salon, Clémentine et Nico (?) sirotaient un martini pendant que Vincent et Frédo s'activaient à la cuisine. "Salut Clem ! -Emilie, je te présente Nico (?). Et voici Vincent, un collègue. -Enchantée." Puis Zoë disparut en cuisine, suivie de Vincent, laissant Emilie avec Clémentine et Nico (?). "Alors, lança clem, tes mains, ça avance ? -Pas trop mal, oui, j'en ai fini une aujourd'hui dont je suis plutôt fière. J'ai essayé d'utiliser les nervures du bois pour faire des veines... Bref, j'étais dessus depuis un petit bout de temps. -Alors tu fais de la scupture ?, demanda Nico intéressé. -Oui, j'essaie d'en vivre, mais c'est pas facile de se faire connaitre... Et toi, tu fais quoi ? -Je suis photographe. D'ailleurs si ça t'intéresse je peux essayer de faire des photos de tes sculptures que tu n'aura qu'à envoyer à droite à gauche." La soirée se poursuivit dans une bonne ambmiance, et la semaine suivante, Nico (?) était chez Emilie avec son matériel. "Voià les mains dont tu m'as probablement entendu parler, j'ai pas mal travaillé là-dessus ces derniers temps. Bois, pierre, terre ; seules, mêlées ; douces, rèches... J'en ai un bon paquet... A part ça, j'aimerais bien avoir de belles photos de ce nu féminin. -C'est rigolo, elle te ressmble beaucoup. Enfin, non que je me permette de t'imaginer dans ton plus simple appareil, mais la silhouette et les traits correspondent vraiment. C'est volontaire ? -Pas du tout, je n'avais pas remarqué... -Je vais commencer par les mains si tu veux bien. -D'accord, je vais faire du thé pendant que tu t'installes. Tu en veux ? -Volontiers." Quand Emilie revint, un plateau avec une théière et deux tasses à la main, Nico (?) se promenait au milieu d'une forêt de mains, son objectif dans les siennes. elle déposa le plateau sur la table basse, s'assit par terre, servit deux tasses, et commença à se rouler une cigarette. Nico (?) la rejoint. "Tu en veux une ? -Je veux bien oui, merci." Un temps. "Je suis sûr qu'il y a plein de belles choses à faire avec ces mains. J'aimerais les voir mêlées à des vraies. tu voudrais bien que je prenne les tiennes avec ? -Bien sûr ! Je les met où, comment ? -Si tu pouvais prendre celle-là dans ta main droite comme tu tiendrais la main de ton amoureux... -Comme ça ? -Super. -bruit d'appareil photo.- -rebruit d'appareil photo.- Maintenant avec celle en terre. J'aimerais que tu exerces une légère pression, comme si la terre était encore fraiche et que t la modelais. Oui, c'est super ça. -*-" Quelques mains plus tard, Nico (?) posa son appareil phto et ils revinrent tous deux vers leurs tasses de thé respectives. "J'aime beaucoup tes mains. -Merci, lesquelles ? Celles que j'ai depuis toujours ou celles que j'ai créé ? -Toutes. J'aime bien toutes tes mains. Mais je pensais à celles qui font partie de ton corps. -Et bien merci, c'est gentil." Silence. Slurps. "Bien, je vais m'attaquer à la statue." Après queques minutes : "tu voudras bien poser tes mains dessus, la caresser ? -Bien sûr." Un peu plus tard, Emilie était nue tout contre sa statue, un objectif braqué sur elles. Puis l'objectif se raprocha, les plans devinrent plus gros, plus serrés. Une main de chair sur une nuque de pierre, la courbe d'un sein dans e creux d'un rein... Et une troisième main, un peu plus rêche que celle de chair, un peu plus chair que celle de pierre, vint caresser ces deux corps... Les yeux du photographe, époustouflés, restaient rivés sur ces modèles. C'est alors qu'Emilie se mit le dévêtir. Nus tous les trois, la chair abandonner la pierre pour aller savourer dans des draps soyeux ce qui la sépare de ce regard froid et figé.

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